Les Italiens les appellent l’Oriente d’Italia. Les modes touristiques les ont épargnées et, après les avoir parcourues et connues, on se demande par quel miracle ! Les Pouilles, une région d’une grande beauté, où la nature enveloppe tout avec majesté et douceur et s’associe à une culture classique et ésotérique, créant ainsi un tissu d’intérêts rare et passionnant. Le Gargano et les Iles Tremiti, éclats de rochers tachés de végétation, aux blanches falaises, petites criques ou longues plages de sable, parsemé de villages aux maisons blanches et ruelles étroites accrochés à ses flancs recouverts de maquis méditerranéen et d’épaisses forêts. Des collines verdoyantes, des grandes plaines à peine ondulées, intensément cultivées à perte de vue, presque désertes – seul un hêtre solitaire veille en sentinelle.

Et puis, il y a les fermes, rustiques ou seigneuriales, baroques ou fortifiées, aujourd’hui parfois transformées en accueillantes demeures pour les voyageurs. Les Murge, hauts plateaux calcaires : une végétation clairsemée de maquis méditerranéen, tapis ondulé, parfois arides, de pierres apparentes se transformant en murets, « spezze » et « trulli ». Terres d’oliviers et de vignes. Pas de cours d’eau, mais des puits et des ravins où les ‘architectes’ du tuf ont créé d’admirables organisations de vie.